Ecoles du Monde
La boite à merveilles d'Ahmed Sefrioui : Résumé,analyse et études



L'objectif de "La boite à merveilles" pour le petit enfant 'Sidi Mohammed' :



Boîte sous le lit:

La Boîte à Merveilles est une boîte ordinaire contenant des objets ordinaires. Des objets hétéroclites, en matière transparente, en métal, en nacre. Un bouton de porcelaine, des boules de verres, des anneaux de cuivres, un minuscule cadenas sans clef, des clous à tête dorée, des encriers vides, des boutons décorés, des boutons sans décor (p12), des épingles (p55) un cabochon en verre taillé en diamant offert par Rahma (p38), une chaînette de cuivre rongée de vert-de-gris offerte par sa mère, (p96).

Pour les autres, ce sont des vieilleries, le « bijou fabuleux et barbare »aux yeux de l’enfant est pour la mère « un bout de verre qui peut causer une blessure » (p39)

La métamorphose et ses secrets:

La transformation est de deux ordres. Le savoir faire et l’imagination. Ainsi, une opération de nettoyage transforme le métal vil en métal noble. « je savais transformer le cuivre, cette vile matière, en or pur ». L’imagination se charge du reste, l’objet devient fabuleux, chargé de vertus, porteur d’une histoire merveilleuse (p38). Ainsi, « Les plus humbles de mes boutons et de mes clous, par une opération de magie dont j’avais seul le secret, se muèrent en joyaux. » p96.

Les objets du plaisir et du mystère:

L’enfant découvre le plaisir des sens très tôt grâce à ses objets. L’objet est regardé, contemplé et caressé. Il a une âme et une vertu de talisman. Il est source de jouissance, « Il met les sens en extase » p13, et avait un goût qu’il ne pouvait goûter de la langue et le pouvoir d’enivrer, p13. L’impuissance à en jouir pleinement est un moment difficile pour lui. « Je sentais toute mon impuissance à en jouir pleinement. Je pleurais… ». Ce moment est penible quand le sommeil empêche la contemplation, « mes yeux, hélas ! n’avaient plus la force de regarder » ; sinon encore plus cruel quand les objets perdent leur pouvoir magique et deviennent des objets ordinaires, « cette constatation fut cruelle. J’éclatais en sanglots.».

L’enfant, friand de contes découvre aussi que ses objets racontent des histoires. « un bijou fabuleux provenant à n’en pas douter de quelque palaissouterrain où demeurent les puissances de l’Invisible. »(p39). Chaque objet parle son langage (p13), c’est un ami (p13 ; 249), peut être un message, un talisman où une pierre maudite.

Les heures de chagrin! :

Les objets qui fascinent l’enfant et l’enchantent ont une autre fonction. Ils lui permettent de conjurer tristesse et solitude. « La nuit, la maison tomba dans le silence, je me sentis triste. Je sortis ma, Boite,..(p54).

La Boîte à Merveilles lui permet de s’évader d’un monde de contraintes et de malheur, le monde réel, celui des adultes. Ce motif revient chaque fois qu’il est question de la Boîte à Merveilles : « Pour échapper au bruit des tambours qui bourdonnait encore sous mon crâne, j’ouvris ma Boite à Merveilles,… » (p150). « Moi, j’avais des trésors cachés dans ma Boite à Merveilles. J’étais seul à les connaître. Je pouvais m’évader de ce monde de contraintes... » (P71).

L’enfant fait appel dans ses moments de détresse à ses objets « prêts à me porter secours » (p12). Grâce à sa boîte, il se sentira moins seul, moins triste. C’est dans de pareilles circonstances que l’enfant la retire de dessous son lit : « Je me sentis triste et seul. Je ne voulais pas dormir, je ne voulais pas pleurer. Moi aussi, j’avais des amis. Ils sauraient partager ma joie. Je tirai de dessous le lit ma Boite à Merveilles je l’ouvris religieusement.»(p249).
Par MR: Daif Abdelaziz.
La structure de l'œuvre: 12 chapitres.

v Chapitre 1:
- La solitude de l'enfant.
- Les habitants de Dar Chouafa.
- Les cérémonies de la voyante.
-La dispute: Zoubida et Rahma.

v Chapitre 2:
- Le Msid: un espace étouffant.
- La visite du sanctuaire: L.Aicha / L.Zoubida.
- (Le mausolée): Ali Boughaleb.

v Chapitre 3:
- Le fqih du Msid: une misère ridicule.
- La disparition de Zineb __ son retour était l'occasion
d'organiser une cérémonie.

v Chapitre 4:
- La visite de Lalla Aîcha: Zoubida et Aîchase livrent à leur commérage et Sidi part à aux jeux avec les enfants.
- My escrocé par Abdelkader. (Déboires).

v Chapitre 5:
- La faillite de My Larbi (L.Aicha vend ses bijoux).
- La mort du coiffeur Sidi Mohamed Ben Taher.

v Chapitre 6:
- Le nettoyage du Msid fait par les enfants: rixe enfantine.
- L'achat des nouveaux vêtements à l'occasion de Achoura.

v Chapitre 7:
-Les festivités de l'Achoura: Sidi Mohamed part au Msid pour festoyer
l'occasion.

v Chapitre 8:
- Le combat entre le père du narrateur avec le dellal rusé. (Le jour où il
emmène Zoubida pour lui acheter des bracelets).
- Le remariage de My Larbi.

v Chapitre 9:
- Ruiné, après avoir perdu son capital, Abdesslam laisse sa famille pour aller travailler aux tau bourgs de Fès: afin de rétablir son atelier.
- La visite de Lalla Aicha:
Changement de celle-ci.
Décision d'aller consulter le voyant Sidi El Arofi.

v Chapitre 10:
- La visite de Sidi El Arofi: La voyant aveugle a pu remédier aux
commentaires féminins.
- Le père, absent, parvient à ravir sa petite famille délaissée par l'envoi d'une somme d'argent.

v Chapitre 11:
- Le martyre dont souffre My Larbi auprès de sa nouvelle épouse.
- Salma, la marieuse, avoue sa responsabilité.

v Chapitre 12:
- L'abstinence du petit Sidi Mohamed aller au Msid.
- Le retour: - du père (joie de la fille).
- de My.Larbi (tranquillité d'âme de Lalla Aicha).
- La réouverture de la boite merveilleuse par le petit enfant, qui s'insinue
de nouveau dans son petit monde.
Par MR Serhani Mounir
Le système des personnages:

-sidi Mohamed: le petit de six ans (le narrateur).

-Lalla zoubida: la mère du narrateur.

-Lalla aicha: l'amie de Zoubida.

-Maâlam abdesslam: la père de Sidi Mohamed.Tisserand.

-Lalla Kenza: la voyante.

-Rahma: voisine (la mère de Zineb fille que sidi Mohamed déteste). / et femme de Driss Aouad.
-Fatma Bziouya: apprenti de Mr. Abdesslam.

-Moulay laarbi: mari de Lalla.Aîcha( remariage avec la fille du coiffeur).

-Abdellah l'épicier: le conteur (" Homère" du petit Sidi Mohamed).

-Sidi El Arofi: le voyant aveugle qui va rassurer L.Zoubida et son amie L.Aîcha.

-Abderrahmane:le coiffeur.

-Salama: La marieuse qui va unir My.Larbi et sa 2ème épouse.

-Zhor: la voisine de L. Aîcha qui lui a communiqué la vie que mène My.Larbi auprès de sa seconde épouse.

-Hammoussa: le collègue de Sidi Mohamed.

Par MR Serhani Mounir



A suivre :
-Activités de langue (Tête de page)
-Livre d'or (Tête de page)



Le double "je" :


le je narrant et le je narré.

Le je narrant:
Le je narrant, c'est celui qui narre, qui raconte : c'est l'autobiographe en train d'écrire l'histoire de son passé. C'est l'auteur qui jette un regard d'adulte sur son passé.
Ex: - Je n'ai pas encore oublié ces instants.Seigneur! je me souviens. Je me souviens de cette solitude vaste comme les immenses étendues des planètes mortes. ( In la Boite à Merveilles)
-Moi, je ne dors pas. Je songe à ma solitude et j'en sens tout le poids. Ma solitude ne date pas d'hier. ( In la Boite à Merveilles)
- Il me reste cet album pour égayer ma solitude.
( In la Boite à Merveilles)

Le je narré:


Le je narré, c'est le protagoniste de cette histoire racontée, de ce vécu. C'est le personnage au moment de l'action au passé.Il n 'a pas encore l'experience de l'adulte et son regard garde ensore l'innocence de son enfance.

Ex: je n'étais qu'un enfant , Seigneur.Je ne savais pas que le jour naissait de la nuit... ( In la Boite à Merveilles)
A six ans, j'étais seul, peut être malheureux. ( In la Boite à Merveilles)
Je comprenais le langage des oiseaux et de bien d'autres bêtes encore.
( In la Boite à Merveilles)

Les temps du récit, dans l'incipit de la Boite à Merveilles.


Une ouverture au présent

Le présent de l'indicatif a des valeurs différentes selon son emploi. Deux valeurs sont à retenir dans notre cas.

Le présent de l'énonciation : il correspond au moment où l'on parle.

Je songe / Je ne dors pas / Ma solitude ne date pas d'hier Ma solitude ( aujourd'hui, en ce moment)

Je vois P3 5 (maintenant que je parle) / Il me reste cet album pour égayer ma solitude P6 je crois n'avoir jamais mis les pieds dans un bain maure depuis mon enfance / A bien réfléchir, je n'aime pas les bains maures P11.

Ce présent annonce un énoncé ancré dans la situation d'énonciation. Il révèle la présence d'un narrateur adulte et du moment d'écriture (moment de la parole, de l'énonciation). Il lui permet aussi de faire des commentaires. Ce temps est courant dans des genres littéraires comme l'autobiographie.

Le présent de narration : il s'emploie pour rapporter des actions passées en les rendant plus « vivantes », plus actuelles, donne une impression de direct.

Ainsi Sefrioui a recours à ce présent pour rendre cette scène qui appartient au passé et la montrer avec un effet précis.

Au présent: « Je vois » Ennoncé ancré dans la situation, présent de énonciation Au passé, l'enfance... Un petit garçon de six ans dresser un piège pour attraper un moineau Il (l'enfant) désire tant ce moineau /Il ne le martyrisera pas / Il veut en faire son compagnon Il court / Il revient s'asseoir sur le pas de la porte / Le soir , il rentre le cœur gros P3

Le MARDI, jour néfaste pour les élèves du Msid me laisse dans la bouche un goût d'amertume. Tous les mardis sont pour moi couleur de cendre. Il faisait froid.....

L'imparfait pour enchaîner

Le premier chapitre de la Boîte à Merveille est dominé par l'imparfait. Ce temps permettra au narrateur de peindre les lieux réels de son enfance, la ruelle, l'impasse , la maison, la salle du msid, les personnages qui l'ont marqué et le monde fabuleux dans lequel il trouvait refuge.

Deux valeurs à souligner

L'imparfait associé au passé simple, le premier pour décrire le cadre, le second pour dire la succession des événements.

Portrait + cadre de l'action

« L'école était à la porte de Derb Noualla. Le fqih, un grand maigre à barbe noire, dont les yeux lançaient constamment des flammes de colère, habitait la rue Jiaf. Je connaissais cette rue. Je savais qu'au fond d'un boyau noir et humide, s'ouvrait une porte basse d'où s'échappait toute la journée, un brouhaha continu de voix de femmes et de pleurs d'enfants. »

Cadre + actions

« Dès notre arrivée nous grimpâmes sur une vaste estrade couverte de nattes. Après avoir payé soixante-quinze centimes à la caissière nous commençâmes notre déshabillage dans un tumulte de voix aiguës.......je retirai mes vêtements et restai tout bête, les mains sur le ventre....

Dans les salles chaudes, l'atmosphère de vapeur, les personnages de cauchemar qui s'y agitaient, la température, finirent par m'anéantir. Je m'assis dans un coin, tremblant de fièvre et de peur. Je me demandais ce que pouvaient bien faire toutes ces femmes qui tournoyaient partout, courraient dans tous les sens, traînant de grands sceaux de bois débordants d'eau bouillante qui m'éclaboussait au passage. » P9/10

L'imparfait pour un énoncé ancré dans la situation d'énonciation Il faudrait relier ce temps au présent d'énonciation. Les deux se confondent.

« A six ans, j'avais déjà conscience de l'hostilité du monde et de ma fragilité. Je connaissais la peur, je connaissais la souffrance de la chair au contact de la baguette de cognassier. » P20

-----------------------------------------------------------------------
Par Mr Daif Abdelaziz





La gradation: le gradation est une figure de rhétorique consistant en une succession d'expressions allant par progression croissante ou décroissante.
exp: viiles, nations, millions de peuples.

La métonymie: c'est une figure qui vise le contenat pour le contenu, la cause pour l'effet, matière pour l'objet.
exp: Ils burent un verre ensemble. À l'entrée des joueurs, le stade s'est levé.

l'euphémisme:un euphémisme est une figure de rhétorique qui consiste à atténuer ou adoucir une idée déplaisante.
exp: C'est une femme d'un certzain age, il repose en paix..

La litote:la litote est une phrase à la forme negative ou non ayant un sens positif. On en dit moins pour en faire entendre plus
exp: Va je ne te hais pas ( Je t'aime).

La periphrase:En conséquence, la périphrase nécessite une bonne connaissance du sujet pour être comprise
exp : le roi de Maroc Mohamed 6),la capitale économique ( casa)..

L'athiprase: c'est dire le contraire de ce qu'on pense
exp: c'est malin ( tu es idiot)..

L'anaphore( ou la repetition): répéter on reprend plusieurs fois le même mot.
exp: rappelle-toi, rappelle-toi Barbara.

Le parellélisme:Le parallélisme est une figure de rhétorique qui consiste à juxtaposer ou à coordonner deux phrases ou membres de phrase ayant une structure identique.
exp: Femme noir, femme obscure...

la synecdoque: on emploi un mot qui fait partie de la personne dont on va parler
exp: Le fer= l'épée, jean=pantalon en jean.

l'hyperbole: on emploi des termes trop fort et exagérés.
exp:La liberté, c'est le bonheur, c'est la raison, c'est l'égalité, c'est la justice , C'est un géant = c'est un homme de grande taille.

L'oxymore: on fait coexister 2 termes de sens contraire a l'interieur du même groupe.
exp: "Par une froide matinée de décembre" opposition entre "matinée" qui représente le début de la journée et "décembre", mois de la fin d'année.

L'ellipse: on omet des termes qui peuvent se deviner.
exp: Le ciel est nuageux, le temps sombre.

l'anacoluthe: on provoque un écart par rapport à la syntaxe courante.
exp:Moi, mes souliers ont beaucoup voyagé.




Exercice :



Identifiez la figure de style dans les phrases suivantes:


SUPPORT : Antigone de J.Anouilh

1-Maintenant, tout est déjà rose, jaune, vert. C’est devenu une carte postale.
2-Le jardin dormait encore.
3-C’est beau un jardin qui ne pense pas encore aux hommes.
4-J’ai glissé dans la campagne sans qu’elle s’en aperçoive.
5-Ah ! C’est du joli ! C’est du propre !
6-Allons, ma vieille bonne pomme rouge.
7-Et il y aura les gardes…avec leur regard de bœuf.
8-Tu penses que toute la ville hurlante contre toi…C’est assez,
9-je suis noire et maigre. Ismène est rose et dorée comme un fruit.
10-Et tu risques la mort maintenant que j’ai refusé à ton frère ce passeport dérisoire, ce bredouillage en série sur sa dépouille, cette pantomime dont tu aurais été la première à avoir honte et mal si on l’avait jouée.
11-Ni pour les uns, ni pour ton frère ?
12-J’ai le mauvais rôle et tu as le bon.
13-Tu as toute la vie devant toi….Tu as ce trésor, toi, encore.
14-La vie, c’est un livre qu’on aime, c’est un enfant qui joue à vos pieds, un outil qu’on tient bien dans sa main.
15-On dirait des chiens qui lèchent tout ce qu’ils trouvent.
16-Tu es en train de défendre ton bonheur en ce moment comme un os.
17-c’est vous qui êtes laids, même les plus beaux.
18-Allons vite, cuisinier, appelle tes gardes !
19-Tu as choisi la vie et moi la mort.
20-Nous allons tous porter cette plaie au côté, perdant des siècles.
21-Oublie-la, Hémon ; oublie-la, mon petit.
22-Tout Thèbes sait ce qu’elle a fait.
23-Antigone ne peut plus vivre. Antigone nous a déjà quittés tous.
24-Crois-tu que je pourrai vivre, moi, sans elle ?
Crois-tu que je l’accepterai, votre vie ?
25-et votre agitation, votre bavardage, votre vide, sans elle.
26-Créon, il en sorti comme un fou. (Il=Hémon).
27-Il est parti, touché à mort.
28-Nous sommes de ceux qui lui sautent dessus quand ils le rencontrent, votre espoir, votre cher espoir, votre sale espoir !
29-ce dieu géant qui m’enlevait dans ces bras et me sauvait des monstres et des ombres, c’était toi ?
29-Un vrai petit garçon pâle qui crachera devant mes fusils.
30-Ô tombeau ! Ô lit nuptial ! Ô demeure souterraine !
31-Il faut pourtant qu’il y en ait qui mènent la barque.
32-Et il se lève, tranquille, comme un ouvrier au seuil de sa journée.
33-Dites, à qui devrait-elle mentir ? À qui sourire ? À qui se vendre ?




LES FIGURES DE STYLE : CORRIGE
SUPPORT : Antigone de J.Anouilh

1-Maintenant, tout est déjà rose, jaune, vert. C’est devenu une carte postale. (Métaphore).
2-Le jardin dormait encore. (Personnification)
3-C’est beau un jardin qui ne pense pas encore aux hommes. (Personnification)
4-J’ai glissé dans la campagne sans qu’elle s’en aperçoive. (Personnification)
5-Ah ! C’est du joli ! C’est du propre ! (Antiphrase)
6-Allons, ma vieille bonne pomme rouge. (Métaphore)
7-Et il y aura les gardes…avec leur regard de bœuf. (Métaphore)
8-Tu penses que toute la ville hurlante contre toi…C’est assez, (Métonymie)
9-je suis noire et maigre. Ismène est rose et dorée comme un fruit. (Antithèse/ Comparaison)
10-Et tu risques la mort maintenant que j’ai refusé à ton frère ce passeport dérisoire, ce bredouillage en série sur sa dépouille, cette pantomime dont tu aurais été la première à avoir honte et mal si on l’avait jouée. (Métaphore)
11-Ni pour les uns, ni pour ton frère ? (Parallélisme)
12-J’ai le mauvais rôle et tu as le bon. (Antithèse)
13-Tu as toute la vie devant toi….Tu as ce trésor, toi, encore. (Métaphore)
14-La vie, c’est un livre qu’on aime, c’est un enfant qui joue à vos pieds, un outil qu’on tient bien dans sa main. (Métaphore)
15-On dirait des chiens qui lèchent tout ce qu’ils trouvent. (Comparaison)
16-Tu es en train de défendre ton bonheur en ce moment comme un os. (Comparaison)
17-c’est vous qui êtes laids, même les plus beaux. (Antithèse)
18-Allons vite, cuisinier, appelle tes gardes ! (Métaphore)
19-Tu as choisi la vie et moi la mort. (Antithèse)
20-Nous allons tous porter cette plaie au côté, pendant des siècles. (Métaphore)
21-Oublie-la, Hémon ; oublie-la, mon petit. (Anaphore)
22-Tout Thèbes sait ce qu’elle a fait. (Métonymie)
23-Antigone ne peut plus vivre. Antigone nous a déjà quittés tous. (Euphémisme)
24-Crois-tu que je pourrai vivre, moi, sans elle ?
Crois-tu que je l’accepterai, votre vie ? (Anaphore)
25-et votre agitation, votre bavardage, votre vide, sans elle. (Gradation)
26-Créon, il est sorti comme un fou. (Il=Hémon). (Comparaison)
27-Il est parti, touché à mort. (Hyperbole)
28-Nous sommes de ceux qui lui sautent dessus quand ils le rencontrent, votre espoir, votre cher espoir, votre sale espoir ! (Gradation)
29-ce dieu géant qui m’enlevait dans ses bras et me sauvait des monstres et des ombres, c’était toi ? (Métaphore)
29-Un vrai petit garçon pâle qui crachera devant mes fusils. (Métonymie)
30-Ô tombeau ! Ô lit nuptial ! Ô demeure souterraine ! (Métaphore/Périphrase)
31-Il faut pourtant qu’il y en ait qui mènent la barque. (Métaphore)
32-Et il se lève, tranquille, comme un ouvrier au seuil de sa journée. (Comparaison)
33-Dites, à qui devrait-elle mentir ? À qui sourire ? À qui se vendre ? (Anaphore/Gradation).






La focalisation zéro.

* C'est lorsque le narrateur connaît tout de l'histoire racontée. On parle aussi de « narrateur omniscient ».
* Exemple :
« Vers le milieu du mois d'octobre 1829, monsieur Simon Babylas Latournelle, un notaire, montait du Havre à Ingouville, bras dessus bras dessous avec son fils, et accompagné de sa femme, près de laquelle allait, comme un page, le premier clerc de l'Étude, un petit bossu nommé Jean Butscha. Quand ces quatre personnages, dont deux au moins faisaient ce chemin tous les soirs, arrivèrent au coude de la route qui tourne sur elle-même comme celles que les Italiens appellent des corniches, le notaire examina si personne ne pouvait l'écouter du haut d'une terrasse, en arrière ou en avant d'eux, et il prit le médium de sa voix par excès de précaution. » [...]

(Balzac, incipit de Modeste Mignon, 1844).



La focalisation externe.


* C'est lorsque le narrateur ne rapporte que les apparences extérieures de l'histoire. Le narrateur tient ainsi le lecteur en attente.
* Exemple :
« Comme il faisait une chaleur de tente-trois degrés, le boulevard Bourdon se trouvait absolument désert.
Plus bas le canal Saint-Martin, fermé par les deux écluses étalait en ligne droite son eau couleur d'encre. Il y avait au milieu, un bateau plein de bois, et sur la berge deux rangs de barriques.
Au delà du canal, entre les maisons que séparent des chantiers le grand ciel pur se découpait en plaques d'outremer, et sous la réverbération du soleil, les façades blanches, les toits d'ardoises, les quais de granit éblouissaient. Une rumeur confuse montait du loin dans l'atmosphère tiède ; et tout semblait engourdi par le désœuvrement du dimanche et la tristesse des jours d'été.
Deux hommes parurent.
L'un venait de la Bastille, l'autre du Jardin des Plantes. Le plus grand, vêtu de toile, marchait le chapeau en arrière, le gilet déboutonné et sa cravate à la main. Le plus petit, dont le corps disparaissait dans une redingote marron, baissait la tête sous une casquette à visière pointue.
Quand ils furent arrivés au milieu du boulevard, ils s'assirent à la même minute, sur le même banc.
Pour s'essuyer le front, ils retirèrent leurs coiffures, que chacun posa près de soi ; et le petit homme aperçut écrit dans le chapeau de son voisin : Bouvard ; pendant que celui-ci distinguait aisément dans la casquette du particulier en redingote le mot : Pécuchet. » [...]

(Flaubert, Bouvard et Pécuchet, 1881)

La focalisation interne.


* C'est lorsque le narrateur raconte tout ce qu'il voit, tout ce qu'il sait et tout ce que pense un personnage.
* Exemple :
« Frédéric, en face, distinguait l'ombre de ses cils. Elle trempait ses lèvres dans son verre, cassait un peu de croûte entre ses doigts ; le médaillon de lapis-lazuli, attaché par une chaînette d'or à son poignet, de temps à autre sonnait contre son assiette. Ceux qui étaient là, pourtant, n'avaient pas l'air de la remarquer. » [...].

(Flaubert, L'Éducation sentimentale, 1869).




Le discours indirect libre

1. Définition:

Comme le discours direct, il rapporte exactement les paroles ou les pensées, mais sans indiquer un changement du système d'énonciation.

Exemples:
-Elle ( Rahma) réussit enfin à les informer. Elle avait perdu Zineb, égarée dans la foule ( in La Boite à Merveilles )
-« Deux compagnons, pressés d'argent,
À leur voisin fourreur vendirent
La peau d'un Ours encore vivant,
Mais qu'ils tueraient bientôt, du moins à ce qu'ils dirent.
C'était le roi des ours, au compte de ces gens.
Le marchand à sa peau devait faire fortune ;
Elle garantirait des froids les plus cuisants :
On en pourrait fourrer plutôt deux robes qu'une. » (Jean de La Fontaine, Fables)

2. Repérages:

Le discours indirect libre supprime les guillemets, marques du discours direct, et les temps des verbes deviennent ceux du discours indirect, sans subordination. De ce fait, il est parfois difficile d'établir la distinction entre ce qui appartient au locuteur premier, et ce qui appartient au locuteur second. Souvent, il vient après un discours indirect introduit par "que", ou après une remarque sur l'état d'âme du personnage; c'est alors un moyen de le repérer.

3. Effets:

Assez fréquent chez La Fontaine, au XVIIe siècle, le discours indirect libre apparaît surtout dans le roman, à partir du XIXe siècle. Comme le discours direct, il donne au personnage de la présence, et le caractérise. Mais il permet aussi de conserver cette présence même lorsqu'il s'agit d'un propos général prononcé par aucune personne particulière, mais représentatif d'un groupe, d'un type social.


4. Le monologue intérieur:

On parle de monologue intérieur lorsque le discours indirect libre rapporte longuement la pensée d'un personnage.

Le monologue intérieur est donc une technique littéraire censée exprimer le cheminement désordonné de la pensée intime, non pas du point de vue extérieur (oral avec un ou plusieurs auditeurs) d'un personnage mais d'un point de vue intérieur.

Le lecteur est installé dans la pensée du personnage qui devient narrateur. Le déroulement ininterrompu du monologue se substitue à la forme usuelle du récit. Le monologue intérieur joue un rôle important dans le renouvellement du roman au XXe siècle devenant « l'un des emblèmes de la modernité romanesque » (J.-P. Bertrand).

La transformation du discours direct en discours indirect.


I- Les échanges des personnes:



Si le sujet de la phrase du discours direct est à la première personne du singulier ou du pluriel, il prend la même personne que le sujet du verbe introducteur lors du passage du discours direct au discours indirect.
Exemple 1: Il annonce: « Je vais recevoir mes amis demain » Il annonce qu'il va recevoir ses amis demain.

Exemple 2: Vous déclarez: « nous serons prêtes dans quelques minutes » Vous déclarez que vous serez prêtes dans quelques minutes.
Quand le sujet de la phrase du discours direct est à la deuxième personne du singulier ou du pluriel, lors du passage du discours indirect ce sujet se met à la même personne que le C.O.I. du verbe introducteur.
Exemple: Il me demande: « Viendrais-tu à mon anniversaire? » Il me demande si je viendrais à son anniversaire.
Lorsque le sujet de la phrase au discours direct est à la troisième personne du singulier ou du pluriel aucun changement ne s'opère.
Exemple: J'affirme: « Marie est belle » J'affirme que Marie est belle.

II- Les échanges des temps verbaux:



Si le verbe introducteur est au présent ou au futur de l'indicatif, aucun changement ne s'impose.
Exemple 1: Il lui assure: « Je suis sincère » Il lui assure qu'il est sincère

Exemple 2: Le professeur nous demandera: « étiez-vous attentif? » Le professeur nous demandera si nous étions attentif.

Si le verbe du discours direct et au mode impératif nous avons le choix entre deux possibilités:
a)- remplacer l'impératif par l'infinitif précédé par une préposition:

Exemple: Il lui dit: « Viens chez moi » Il lui dit de venir chez lui.
b)- remplacer l'impératif par le mode subjonctif:

Exemple: Il lui dit: « viens chez moi » Il lui dit qu'il vienne chez lui.
Quand le verbe introducteur est à un temps du passé (n'importe lequel) et que:
Le verbe du discours direct est au présent ou à l'imparfait, lors du passage du discours direct au discours indirect le temps du verbe est l'imparfait.
Exemple: Il a dit: « je voulais boire » Il a dit qu'il voulait boire.
Le verbe du discours direct est au plus-que-parfait, lors du passage du discours direct au discours indirect le temps ne change pas.
Exemple: Il a dit: « je m'étais trompé » Il a dit qu'il s'était trompé.
Le verbe du discours direct est au passé simple ou au passé composé, lors du passage du discours direct au discours indirect le verbe se met au plus-que-parfait.
Exemple: Jean affirma: « mon frère mangea (a mangé) son fruit » Jean affirma que son frère avait mangé son fruit.
Le verbe du discours direct est au futur simple, il se met au conditionnel présent lors du passage du discours direct au discours indirect.
Exemple: L'employé déclare: « je démissionnerai » L'employé déclare qu'il démissionnerait.
Le verbe du discours direct est au futur antérieur, il se met au conditionnel passé.
Exemple: Il l'a assuré: « je serai arrivé avant toi » Il l'a assuré qu'il serait arrivé avant lui.
Le verbe du discours direct est au subjonctif présent, il se met au subjonctif imparfait lors du passage du discours direct au discours indirect.
Exemple: Il a dit: « il faut qu'il comprenne » Il a dit qu'il fallait qu'il comprît.
Le verbe du discours direct est au conditionnel présent ou passé, il garde le même temps et le mode.
Exemple: Elle pensa: « elle aurait pu partir » Elle pensa qu'elle aurait pu partir.

III- Les échanges des adverbes et des indicateurs de temps:



Quand le verbe introducteur est à un temps du passé, des changements sont opérés au niveau des adverbes et des indicateurs de temps:
Aujourd'hui ce jour-là.
Exemple: Il lui a demandé: « viens-tu aujourd'hui? » Il lui a demandé s'il venait ce jour-là.
Hier la veille.
Exemple: Jeanne interroge son fils: « as-tu bien dormi hier? » Jeanne interroge son fils s'il avait bien dormi la veille.
Demain le lendemain.
Exemple: Il annonce: « je venais demain » Il annonce qu'il viendrait le lendemain.
Après demain sur le lendemain.
Exemple: Claudine a annoncé à son mari: « je voyageais après demain » Claudine a annoncé à son mari qu'elle voyagerait sur le lendemain.
Ici là-bas ou là.
Exemple: Paul demanda à sa femme: « seras-tu ici le jour de ton anniversaire? » Paul demanda à son femme si elle serait là le jour de son anniversaire.
Dans quelques jours quelques jours plus tard.
Exemple: La directrice déclara: « la nouvelle employée arrivera dans quelques jours » la directrice déclara que la nouvelle employée arriverait quelques jours plus tard.
Si le verbe introducteur est au présent ou au futur aucun changement ne s'impose (au niveau des temps, des modes, adverbes et des indicateurs de temps).
Exemple: L'enfant demande à son père: « quand nous irons au spectacle demain ou dans quelques jours? » l'enfant demande à son père quand ils iront au spectacle demain ou dans quelques jours.
A suivre :
-Epreuves & test global (Tête de page)
-Livre d'or (Tête de page)


Compréhension globale d'un texte



"A six ans, j'étais seul, peut-être malheureux, mais je n'avais aucun point de repère qui me permît d'appeler mon existence solitude ou malheur.

Je n'étais ni heureux ni malheureux. J'étais un enfant seul. Cela, je le savais. Point farouche de nature, j'ébauchai de timides amitiés avec les bambins de l'école coranique, mais leur durée fut brève. Nous habitions des univers différents. J'avais un penchant pour le rêve. Le monde me paraissait un domaine fabuleux, une féerie grandiose où les sorcières entretenaient un commerce familier avec les puissances invisibles. Je désirais que l'Invisible m'admît à participer à ses mystères. Mes petits camarades de l'école se contentaient du visible, surtout quand ce visible se concrétisait en sucreries d'un bleu céleste ou d'un rose du soleil couchant. Ils aimaient à grignoter, sucer, mordre à pleines dents. Ils aimaient aussi à jouer la bataille, se prendre à la gorge avec des airs d'assassins, pour imiter la voix de leur père, d'insulter pour imiter les voisins, commander pour imiter le maître d'école." Ed. Seuil, P.9

QUESTIONS

1-Quelle différence y a-t-il entre le narrateur et ses camarades de classe?

2-Relevez du texte le champ lexical du rêve.

3- Situez le texte dans le roman.

4-Quelle figure de style est exprimée dans la phrase soulignée?


Faites un effort personnel, ensuite voir les réponses ci-dessous.





REPONSES

1- Le narrateur est isolé, calme et a un penchant pour le rêve et l'invisible ; ses camarades de classe sont attirés par le visible et le concret et ils sont violets.

2-Le champ lexical du rêve: le rêve, l'invisible, une féerie, fabuleux, mystères.

3- Le texte se situe au début du le roman.

4-La figure de style exprimée dans la phrase soulignée est la métaphore ou la personnification.

/////////////////////////////////

Autres extraits

Le hammam

" Ma mère me calma :

-" Je t'emmène prendre un bain, je te promets une orange et un oeuf dur et tu trouves le moyen de braire comme un âne !"

Ahmed Sefrioui (La boîte à merveilles)

La musique
"Les femmes de la maison s'achetèrent toutes des tambourins, des bendirs et des tambours de basque. Chacun de ces instruments avait sa forme, son langage particulier. Il y en avait de longs en céramique bleue, la base garnie de parchemins, de ventrus en poterie quasi rustique, de simples cadres en bois circulaires tendus d'une peau de chèvre soigneusement épilées."

Ahmed Sefrioui (La boîte à merveilles)


EPREUVE N° 1

Texte:

Ma mère se leva pour se préparer. Elle changea de chemise et de mansouria, chercha au fond du coffre une vieille ceinture brodée d'un vert passé, trouva un morceau de cotonnade blanche qui lui servait de voile, se drapa dignement dans son haïk fraîchement lavé.

C'était, en vérité, un grand jour. J'eus droit à ma djellaba blanche et je dus quitter celle de tous les jours, une djellaba grise, d'un gris indéfinissable, constellée de taches d'encre et de ronds de graisse.

Lalla Aïcha éprouva toutes sortes de difficultés à s'arracher du matelas où elle gisait.

J'ai gardé un vif souvenir de cette femme, plus large que haute, avec une tête qui reposait directement sur le tronc, des bras courtes qui s'agitaient constamment. Son visage lisse et rond m'inspirait un certain dégoût. Je n'aimais pas qu'elle m'embrassât. Quand elle venait chez nous, ma mère m'obligeait à lui baiser la main parce qu'elle était chérifa, fille du Prophète, parce qu'elle avait connu la fortune et qu'elle était restée digne malgré les revers du sort. Une relation comme Lalla/Aïcha flattait l'orgueil de ma mère.

Enfin, tout le monde s'engagea dans l'escalier. Nous nous trouvâmes bientôt dans lame.

Les deux femmes marchaient à tout petits pas, se penchant parfois l'une sur l'autre pour se communiquer leurs impressions dans un chuchotement. A la maison, elles faisaient trembler les murs en racontant les moindres futilités, tellement leurs cordes vocales étaient à toute épreuve; elles devenaient, dans la me, aphones et gentiment minaudières.

Parfois je les devançais, mais elles me rattrapaient tous les trois pas pour me prodiguer des conseils de prudence et des recommandations. Je ne devais pas me frotter aux murs: les murs étaient si sales et j'avais ma superbe djellaba blanche,je devais me moucher souvent avec le beau mouchoir brodé pendu à mon cou, je devais de même m'écarter des ânes, ne jamais être derrière eux car ils pouvaient ruer et jamais devant car ils prenaient un malin plaisir à mordre les petits enfants.

- Donne-moi la main, me disait ma mère.

Et cinq pas après:

- Va devant, tu as la main toute moi

Je reprenais ma liberté mais pour un temps très court. Lalla Aïcha se proposait de me guider dans la cohue. Elle marchait lentement et tenait beaucoup de volume. Un embouteillage ne tardait pas à se former. Les passants nous lançaient toutes sortes de remarques déplaisantes mais finissaient par se porter à notre secours. Des bras inconnus me soulevaient du sol, me faisaient passer par-dessus les têtes et je me trouvais finalement dans un espace libre. J'attendais un bon moment avant de voir surgir de la fou)e les deux haïks immaculés. La scène se renouvela plusieurs fois durant ce voyage. Nous traversâmes des rues sans nom ni visage particuliers. J'étais attentif aux conseils de mes deux guides, je m'appliquais à me garer des ânes, butais inévitablement dans les genoux des passants. Chaque fois que j'évitais un obstacle, il s'en présentait un autre. Nous arrivâmes enfin au cimetière qui s'étend aux abords de Sidi Ali Boughaleb. J'esquissai un timide pas d'allégresse.

La boite à merveilles. A. Sefrioui.



I. Onestions de Compréhension

1) Présentez brièvement l'auteur et son roman

2) Situez le passage dans l'œuvre.

3) « C'était, en vérité un grand jour».

Pourquoi le narrateur parle-t-il d'un grand jour ?

4) Le narrateur et sa mère éprouvent-ils le même sentiment à l'égard de Lalla

Aïcha ? Justifiez votre réponse par des expressions tirées du texte.

5) La mère du narrateur et son amie Lalla Aïcha ne se parlent pas de la même façon

à l'intérieur de la maison et dans la rue. Illustrez mieux cette constatation en

complétant le tableau suivant:

*---------------------------*-------------*
*A l'intérieur de la maison.*Dans la rue..*
*---------------------------*-------------*
*...............................................*.......................*
*...............................................*.......................*
*---------------------------*-------------*
6)La description de Lalla Aïcha faite par le narrateur est-elle valorisante ou

dévalorisante ? justifiez votre réponse par des expressions tirées du texte.

7) Pourquoi certains termes sont-ils écrits en gras?

8) Identifiez la figure de style dans la phrase suivante:

«J'attendais un bon moment avant de voir surgir de la foule les deux haïks immaculés ».

9) Relevez les termes relatifs au champ lexical de la foule.

11- Production écrite:

Sujet: Il y a sûrement une personne qui a produit sur vous un effet. Faites d'elle une description physique et morale.



Faites un effort personnel, ensuite voir les réponses ci-dessous.


Réponses


I. Compréhension

1) C'est Ahmed Sefrioui, un écrivain marocain d'expression française. Il est né à Fès en 1915 de parents berbères. Il est séduit depuis son enfance par l'école française qui l'a beaucoup marqué. Il a occupé plusieurs fonctions dans l'administration publique. Son premier roman fut « Le chapelet d'ambre ». il est mort en 2004. « La boîte à merveilles» est son roman autobiographique dans lequel il retrace
le parcours d'une vie simple d'un enfant né dans la médina de Fès. .

2) Ce passage est situé juste après le retour du petit enfant « Sidi Mohammed» du Msid. C'était un mardi. A la maison, il a trouvé sa maman malade, elle soufrait d'une migraine. Son amie Lalla Aïcha est venue lui rendre visite.

3) Le narrateur parle d'un «grand jour », car, d'abord il n'irait pas à l'école coranique où il devait réciter quelques versets de coran, et ensuite, il devait
mettre sa djellaba blanche et partir visiter le sanctuaire de Sidi Ali Boughaleb.

4) Le narrateur et sa mère m'éprouvent pas le même sentiment à l'égard de Lalla Aïcha.
Au narrateur, elle inspire un certain dégoût« son visage lisse et rond m'inspirait un certain dégoût. Je n'aimais pas qu'elle m'embrassât ».
Quant à sa mère, elle aime bien Lalla Aïcha : « une relation comme Lalla Aïcha flattait l'orgueil de ma mère ».

5)
A l'intérieur de la maison :

- elles faisaient trembler les murs...leurs cordes vocales étaient à toute épreuve.

Dans la rue :
- Les deux femmes marchaient à tout
petits pas, se penchant l'une sur l'autre
pour se communiquer leurs Impressions
dans un chuchotement.
- elles devenaient aphones et gentiment
minaudières.

6)La description de Lalla Aïcha faite par le narrateur est dévalorisante :
« cette femme plus large que haute, avec une tête reposait directement sur le tronc, des bras courts qui s'agitaient constamment. Son visage m'inspirait un certain dégoût ».

7) Certains termes sont écrits en italique comme djellaba, haïk, mansouria, car ils
sont d'origine arabe.

8) «l'attendais un bon moment avant de voir surgir de la foule les deux haïks
immaculés ».
il s'agit d'une synecdoque

9) Le champ lexical de la foule: la cohue, un embouteillage, les passants, la foule,

II- Production écrite

Il arrive souvent à l'homme d'être impressionné par une personne qu'il a côtoyée à

un moment de sa vie. Cette impression peut être produite soit par son physique ou par sa personnalité.

C' est justement ce qui m'est arrivé lorsque j'étais au lycée avec une de mes camarades de classe. Elle s'appelait Samira.

Personne ne pouvait nier sa beauté angélique. Elle n'avait rien à envier aux reines de la beauté. Elle était d'une taille moyenne, ses cheveux dorés encadraient son petit visage rond. Son minuscule front, à peine visible, était recouvert d'une frange tombant sur des sourcils relativement épais, et d'une courbe presque parfaite.

Des yeux noisettes, dont le regard perçant, exprime une intelligence rare ce qui lui donnait beaucoup d'attrait c'était son élégance. Elle avait un goût raffiné dans le choix des vêtements qui lui allaient à merveille. Elle avait un choix soigné dans le mariage des couleurs. On dirait une princesse.

Tous les élèves sans exception, cherchaient son amitié. Personnellement, ce qui m'attachait à elle, ce n'était pas seulement son physique qui pouvait inspirer les artistes, mais aussi son moral. Cependant, je n'ai jamais osé lui dévoiler mes véritables sentiments envers elle, car personne ne pouvait se permettre de l'aborder sur cette question. Alors, je me contentais de l'admirer en silence. Elle était d'une gentillesse inouie. Par son comportement, elle exigeait le respect de tout le monde; aussi bien les élèves que les professeurs.

Son altruisme était remarquable puisqu'elle était toujours prête à rendre service à ses camarades pour lesquels elle avait un amour innocent. Sa voix joyeuse, à peine perceptible, déridait et réjouissait les plus taciturnes.

Lorsqu'on dirait, par mégarde, des choses qui pourraient porter atteinte à la pudeur, elle rougissait. Elle avait des sentiments nobles et fragiles. C'était un ange ayant une forme humaine.

A force de m'approcher d'elle, elle avait réussi à exercer sur moi un effet indescriptible. Son comportement avait influencé le mien. Je suis redevenu plus sage, plus indulgent, plus courtois. J'avais acquis des qualités inconnues de moi, et en même temps, j'ai abandonné mon affreux égoïsme et mon audace excessive. D'ailleurs, mes parents l'avaient bien remarqué.

En quittant le lycée, je l'ai abandonnée à jamais. Malgré cela, je garde de cette personne des souvenirs inoubliables. Je suis, actuellement, dans l'incapacité d'oublier son image qui ne quitte jamais mon esprit. Je ne garde d'elle que la nostalgie du bon vieux temps




EPREUVE N II

Mon père parut très préoccupé à mon sujet. Il me toucha les tempes plusieurs fois, me prit la main, arrangea ma couverture avec des gestes d'officiant. Je voyais ses lèvres remuer. Je savais qu'il récitait quelque invocation ou quelques verset au pouvoir salvateur. « Je vais peut-être mourir moi aussi, pensais-je. Peut être aurai-je, derrière mon cercueil, des anges beaux comme la lumière du jour ! » J'imaginais le cortège : quelques personnes du quartier, le fqih de l'école coranique, mon père plus grave que jamais et des anges vêtus de soie blanches. A la maison, ma mère pousserait des cris à se déchirer le gosier, elle pleurerait pendant des jours et pendant des nuits. Elle serait toute seule le soir pour attendre le retour de mon père. Non, je ne voulais pas mourir ! - je ne veux pas mourir ! Criais-je en me dressant dans mon lit. Je ne veux pas mourir. Je rejetai la couverture et me mis debout, hurlai cette phrase de toute la force de mes poumons. Mon père me recoucha, tempère par des paroles douces mes angoisses. Ma mère, les yeux bouffis répétait :
-Mon petit enfant ! Mon petit enfant !
Je me calmai. Mes oreilles se mirent à siffler. J'écoutais à travers ce bruit d'eau, ma mère raconter les événements de la journée. La mort de Sidi Mohamed Ben Taher le coiffeur, les malheurs de Lalla Aicha, la vente de ses bijoux et de son mobilier. (...)
Pendant ce temps, entre les franges de mes cils, je voyais descendre du plafond de beaux anges blancs, je distinguais les plumes de leurs ailes couleur d'argent. L'un d'eux posa sur mon lit ma Boite à Merveilles. Elle grandit démesurément, prit la forme d'un cercueil. Tout heureux, j'y entrai. Le couvercle tomba. Dans la boite régnait une fraîcheur de roses et de fleurs d'orangers. La boite fut emportée par delà les nuages dans des palais d'émeraude. Tous les oiseaux chantaient.

La boite à merveille d'Ahmed Sefrioui


I- COMPREHENSION

1. Situez le passage dans l'œuvre dont il est extrait tout en soulignant son genre, son auteur et sa date de parution.

2. Comment se prénomme le narrateur de ce récit ? Quel indice énonciatif
montre sa présence dans le texte ?

3. Le petit enfant était un enfant très imaginatif. Qui le montre dans le
texte ?

4. Comment imaginait-il les anges qui suivaient son cercueil ? Quelle
figure de style a-t-il utilisé pour les caractériser ?

5. Comment imaginait-il le cortège funèbre ?

6. «Les malheurs de Lalla Aicha, la vente de ses bijoux et de son
mobilier » A quel événement, le narrateur fait-il ici
allusion ?

7. A la lumière de votre étude de l'œuvre en classe, dites ce que le
petit enfant cachait-il dans sa Boite à Merveilles ?

II- PRODUCTION ECRITE

Le petit enfant souffrait de solitude. La Boite à Merveilles lui tenait compagnie. Quels sont les moyens de distraction qu'ont les enfants d'aujourd'hui pour ne pas se sentir seuls ?



Faites un effort personnel, ensuite voir les réponses ci-dessous.


REPONSES DE L'EPREUVE II



1.Le texte est tiré de la Boite à Merveilles, roman autobiographique paru en 1954.C'est un roman autobiographique du célèbre auteur marocain Ahmed Sefrioui (1915/2004). Le narrateur nous y raconte une partie de son enfance. Il nous retrace la vie d'une famille marocaine à la médina de Fès. Le coiffeur du quartier vient de décéder, tout le monde est en pleurs. Le petit enfant vit intensément cet événement à tel point que le soir, il tombe malade.

2.Le narrateur se prénomme Sidi Mohamed (c'est lui-même le personnage principal) . Il est présent dans le texte grâce au pronom personnel « je »

3.Le petit enfant était un enfant très imaginatif. Dans ce texte, il s'imagine qu'il y a des anges qui descendent du plafond pour poser sur son lit sa Boite à Merveilles qui prend les dimensions d'un cercueil où il entrera tout heureux. Cela montre à quel point son imagination est fertile.

4.Il les imagine beaux comme la lumière, vêtus de soie blanche. La figure utilisée ici est la comparaison (comparé : les anges, comparant : la lumière du jour, l'outil de comparaison : comme)

5.Il imagine un cortège funèbre simple qui suit son cercueil ; quelques voisins, le fquih, son père et des milliers d'anges

6.Il fait allusion aux malheurs de si Larbi, le mari de Lalla Aicha, avec son associé Abdelkader qui l'a volé tout simplement.

7. Le petit garçon cachait dans sa boite des objets insolites tels que des billes, des boutons, des clous ...



EPREUVE III

La kissaria, rendez-vous de toutes les élégantes de la ville, me parut contenir les fabuleux trésors de Soleiman, fils de David. Des caftans de drap amarante, des gilets précieusement ornementés de passementeries et de boutons de soie, des djellabas en voile de laine, des burnous somptueux voisinaient avec des tulles irisés comme des toiles d'araignée sous la rosée, des taffetas, des satins moirés et des cretonnes aux couleurs sauvages.
Le gazouillis des femmes prêtait à ce lieux je ne sais quelle atmosphère d'intimité. Les marchands ne ressemblaient pas à ceux des autres souks. La plupart étaient des jeunes gens, beaux de visage, très soignés dans leur mise, courtois dans leur langage. Ils ne se mettaient jamais en colère, faisaient montre d'une patience sans limite, se dérangeaient pour montrer à une cliente une étoffe posée sur le plus haut rayon, dépliaient la pièce, la repliaient pour la remettre à sa place, la cliente ayant déniché sous une pile de soie, une étoffe qui lui plaisait mieux.
Nous fîmes cinq ou six boutiques avant d'acheter trois coudées de cotonnade blanche. Elle devait servir à me faire confectionner une chemise. C'était de la cotonnade de bonne qualité, la qualité « Poisson ». Ma mère ne voulait pas d'autre marque. Le marchand nous montra, imprimé en bleu sur une assez grande longueur de la pièce, un poisson avec toutes ses écailles. Le cérémonial du marchandage dura beaucoup moins que lorsqu'il fallut payer le gilet rouge à soutaches.
Nous nous arrêtâmes devant une dizaine de magasins. Les marchands s'empressaient de nous montrer des piles de gilets de ma taille. Toutes les nuances de rouge défilaient sous nos yeux ; aucune ne correspondait au ton que désirait ma mère. Finalement elle fixa son choix sur un gilet cerise abondamment orné de serpentins et de fleurons en passementerie, légèrement plus foncée que le tissu.
Elle m'enleva la djellaba , m'essaya le gilet, me le boutonna jusqu'au cou, s'éloigna pour se rendre compte de l'effet, me fit signe de tourner à droite, puis de tourner à gauche, mit un temps infini à le déboutonner, en fit une boule qu'elle fourra brusquement entre les mains du marchand.
- Cet article te plaît-il ?
- C'est le prix qui décidera, répondit ma mère.
- Alors je te prépare le paquet ; aux clients sérieux, je consens toujours un rabais. Ce gilet vendu couramment cinq réaux, je te le laisse pour quatre réaux seulement
- Coupons court à toutes discussion, je t'en offre deux réaux.

{ La Boite à Merveilles - Ahmed Sefrioui }



COMPREHENSION

1) Situez le passage dans l'œuvre dont il est extrait

2) A quel genre appartient ce texte ? relevez des indices qui le montrent

3) De quels trésors fabuleux parle le narrateur ?

4) Relevez du deuxième paragraphe une métaphore et expliquez la.

5) Comment le narrateur décrit-il les marchands de la kissaria ?

6) Qu'est ce que la mère acheta pour son enfant ?

7) Comment vous estimez la capacité de la mère à marchander ? justifiez

8 ) La scène de marchandage entre la mère et le marchand diffère-t-elle des scènes de marchandage dans les souks marocains d'aujourd'hui ? Expliquez


PRODUCTION ECRITE

Les coutumes marocaines imposent l'achat des vêtements neufs aux enfants à l'occasion des fêtes religieuses. Racontez un souvenir où vous êtes sortis avec vos parents acheter de nouveaux habits tout en décrivant la kissaria et les scènes de marchandage


Correction de l'épreuve III

1) Le passage est extrait du roman autobiographique la Boite à Merveilles du romancier marocain d'expression française Ahmed Sefrioui( 1915/2004) . Ce roman, paru en 1954, raconte les souvenirs d'enfance du narrateur Sidi Mohamed. Il relate ces souvenirs sous forme d'un album .Parmi ces souvenirs, on note celui de l'Achoura où tout le monde s'y prépare activement pour célébrer cette fête au M'sid comme en famille. Lalla Zoubida emmène son fils à la kissaria pour lui acheter des vêtements neufs.

2) Le texte est du genre autobiographique. Il s'agit d'un roman autobiographique où le narrateur nous raconte une partie de sa vie( l'enfance). L'emploi du pronom
personnel « je » le prouve

3) Le narrateur évoque les trésors fabuleux en parlant des caftans de drap amarante, des gilets précieusement ornementés de passementeries et de boutons de soie, des djellabas en voile de laine, des burnous somptueux voisinaient avec des tulles irisés comme des toiles d'araignée sous la rosée, des taffetas, des satins moirés et des cretonnes aux couleurs sauvages.

4) La métaphore du deuxième paragraphe est : le gazouillis des femmes. Ici les femmes sont comparées à des oiseaux qui gazouillent. La comparaison se fait sans outil et sans comparant. Il s'agit donc de métaphore

5) Les marchands de la kissaria pour la plupart étaient des jeunes gens, beaux de visage, très soignés dans leur mise, courtois dans leur langage. Ils ne se mettaient jamais en colère, faisaient montre d'une patience sans limite, se dérangeaient pour montrer à une cliente une étoffe posée sur le plus haut rayon, dépliaient la pièce, la repliaient pour la remettre à sa place.

6) Elle lui acheta trois coudées de cotonnade blanche et un gilet rouge à soutaches.

7) La mère marchande bien. Elle ne se laisse pas impressionner par le marchand et offre la moitié du prix tout en refusant de poursuivre le marchandage si son offre est rejetée

8 ) La scène de marchandage insérée dans le texte ne diffère en rien des scènes qu'on peut voir quotidiennement dans les souks marocains. Nos femmes sont réputées par leurs manières minutieuses de marchander.




La boite à merveilles



Répondez ces questions depuis votre compréhension de l'œuvre:

1- Qui est l'auteur de l'œuvre ?
2-Qui est le narrateur ?
3-déduisez le genre de l'oeuvre ?
4- Quelle est la date de l'écriture ?
5-Et quelle est la date de publication ?
6- Quelle est la fonction de l'écriture ?(Pourquoi l'auteur écrit-il cette oeuvre)
7- À quel point peut-on considérer l'oeuvre comme un témoignage sur une époque?
8- A quel étape du schéma narratif peut-on associer le départ du père?
9- Pourquoi l'enfant n'aime pas Zineb?
10- Pourquoi aime-t-il sa boite à merveilles?
11- Que contient cette boite?
12-Comment est présentée lalla zoubida dans l'œuvre ?
13-Comment est présenté le père?
14-Pourquoi les objets de la boite se transforment en des monstres quand l'enfant est triste?
15-Que signifie l'invisible chez l'enfant?
16-D'où viennent les idées et les images de l'enfant?
17-Pourquoi le fkih devient gentil à l'approche d'achoura?
18-Pourquoi la mère n'a pas accepté le bracelet que vient d'acheter son mari?
19-Comment est décrit le bain maure dans l'histoire (relevez la figure de style utilisée?



Sujet 1:

Avez vous visité une voyance ? Racontez.

-----

Je n’ai jamais cru à la voyance, mais un jour j’étais obligé de le visiter. C’était à la fois une curiosité et une demande. J’avais trop de questions qui m’irritaient et c’était une occasion pour vérifier l’authenticité des voyants.
La maison était sombre et puante. Une foule d’hommes et de femmes attendaient leurs tours. J’examinais leurs regards inquiets et leur désespoir. Il y avait aussi des riches.
J’entrai. Le voyant m’épiait de regard. Il était sale avec sa barbe des bohémiens. Il tenait entre ses mains un Chaplet et récitait des versets de je ne sais quel livre saint.
Il me lança mon nom, le prénom de ma mère et me dit que j’avais cent dirhams dans la poche. J’étais surpris. J’avais soudainement une peur qui faisait trembler mon corps. Sans trop réfléchir, j’avais jeté les cent dirhams et pris la fuite.


Sujet 2:

exemple d'un texte narratif
raconter une séquence de vie dans un bain maure


----
Le bain maure suscite pour moi à la fois l’effroi et la nostalgie. Les souvenirs, j’en garde des images floues. La première visite reste cependant éternelle. C’était un Dimanche estival. Tous les enfants jouaient dehors. Moi, je regardais inlassablement ma mère en train de se préparer pour me ramener à un lieu qui m’était jusqu’alors méconnu, voire mystérieux.
A la grande porte du bain, une vieille et grosse femme m’examina minutieusement pour s’assurer de mon âge. Elle avait la possibilité de lire les ans et les mois dans les fins tissus du visage et qu’un microscope sophistiqué n’arrive pas à détecter. Une fois la permission donnée, une porte merveilleusement glissante s’ouvrit et laissa échapper une vapeur chaude et puante.
Je demeurais un instant perplexe. Mes pas furent courts et hésitants, pendant que ma main se colla inconsciemment à celle de ma mère. Elle me dénuda comme pour effacer une fois pour toute la rougeur de mes petites joues. J’avais encore cinq ans, et je ne sais pas si je dois qualifier ma situation de honte ou d’une conséquence normale de la chaleur infernale dominant le lieu.
Le bain se composait de trois grandes salles soigneusement séparées l’une de l’autre afin de garder la température. Les enfants préféraient la plus proche du cabinet de caissière. Elle était moins chaude et par conséquent moins fréquentée par les femmes. On y nouait des relations ambiguës. Le lieu m’était toujours inconnu.
Je me baladais d’un coin à un autre, en quête de réponses à des questions qui me dérangeaient. Mes mains tremblaient. La lumière terne et l’air écœurant m’asphyxiaient. Une grande douleur abattait mes entrailles. J’avais besoin de vomir. Mes yeux s’alourdirent. Je ne les avais ouverts que chez moi à la maison.




Sujet 3:

La peine capitale est-elle le moyen le plus fiable pour combattre la criminalité?

------

L'Homme a toujours essayé de faire dominer la loi pour lutter contre le crime. Transgresser cette loi peut coûter trop cher. La peine capitale en est la sanction la plus ancienne. Les méthodes pour tuer diffèrent, le résultat toutefois est toujours le même. Mais, cette sanction est-elle le moyen le plus fiable ? n Pour répondre à cette problématique, on va de prime abord parler des conséquences d'une telle punition; en second lieu, on va montrer son inutilité

En réalité, tuer un criminel signifie sans trop réfléchir tuer toute une famille. Cette dernière, sera directement touchée. L'orphelinat des enfants pourrait avoir également des résultats inattendus. On peut imaginer que deviendra le fils d'un condamné à mort.
De plus, tuer un homme, et au lieu de faire peur aux autres, peut faire de lui un héros. La preuve en est que le taux de la criminalité est toujours en progression dans les pays où la peine est pratiquée
Il est vrai que le criminel doit être puni, mais comment? En exerçant un autre crime? En tuant une personne qui peut être innocente? En massacrant un individu désespéré? En faisant couler le sang et les larmes
La justice est entre deux forces: la loi et la réalité. Et avant de juger quelqu'un, il faut juger la société et les condition où il vit.
Pour conclure, on peut dire que la peine capitale n'est plus un moyen fiable pour combattre la criminalité. Et si on a à tuer quelqu'un, c'est la misère et le désespoir



Sujet 4:

Tu es pour ou contre la peine de mort?

-----

La peine de mort est un sujet d'actualité. Un bon nombre de pays adopte encore cette sentence pour, soi-disant- combattre la criminalité. Doit-on l'abolir? Pour répondre à cette question, on va discuter d'abord l'utilité d'un tel verdict; ensuite on va parler des solutions

En réalité, la peine de mort est inutile. En d'autres termes, ceux qui croient que cette peine supprime de la société la criminalité ont tort. Il s'agit d'un constat: le nombre des criminels est en augmentation même dans les pays qui adoptent la peine capitale dans ses tribunaux. Prenons par exemple l'Amérique des États-Unis où l'homme est en danger continu. Par conséquent, on peut se demander pourquoi on insiste sur une peine qui n'a aucune utilité? l

En outre, tuer au nom de la loi est aussi un crime. L'histoire de Victor Hugo qui relate les dernières heures d'un condamné nous révèle l'atrocité du verdict et le sadisme des juges. Il va mourir, peut-être il mérite, mais avec lui meurent sa femme, sa mère et sa fille. Trois veuves sont la victime d'un jugement aveugle. Qui punit qui? Voici la question. Et la solution est claire: c'est la société qui crée des criminels; il faut donc juger la société; c'est la politique qui alimente la haine; il faut donc juger la politique. C'est la misère qui pousse à voler; il faut donc juger l'économie

Doit-on abolir la peine capitale? La question ne doit même pas se poser, parce que jamais un crime n'efface un autre crime.

Par: Mohammed khalil

Sujets à faire :

Sujet 1

Racontez un récit où vous évoquez le souvenir (réel ou imaginé) d'une visite chez un voyant ou un guérisseur


Sujet 2

Beaucoup de marocains ont toujours recours de nos jours aux services des voyants et des guérisseurs. Selon vous, pourquoi ces gens là croient -ils à ces charlatans ?Partagez vous le même point de vue qu'eux?


Sujet3

Les souvenirs d'enfance restent gravés dans la mémoire. Rédigez un texte où vous évoquez vos premiers souvenirs à l'école, vos sentiments et vos commentaires.


Sujet4

Pensez vous que dans l'espace existerait quelque part des planètes habitées par d'autres créatures ? Comment vous les imaginez ? Peut-on un jour les rencontrer ?


Sujet5

D'aucuns prétendent que la Terre est la seule planète habitée et qu'il ne peut exister d'autres créatures civilisées à part l'Homme. Partagez vous la même opinion ?


Sujet6

Le départ du père de Sidi Mohamed laisse un grand vide dans la vie de la famille. Selon vous, quelle est la place que doit occuper le père dans une famille ?

Résumé de la planète des singes

Résumé de le dernier jour d'un condamné

Résumé d'Antigone


THE END.
This site is reserved for Moroccan students. Level: First year Bachelor.
2007/2008-from Morocco@. New educational system of Morocco/Subject of French.


Villages de France - Publiez vos plus belles photos de votre village pour le faire connaître !



| Suite 2 | Activités de langue | Epreuves | Expressions écrites |
Blogs, Correspondants...
Correspondance internationale pour les jeunes
La boite à merveilles d'Ahmed Sefrioui : Résumé,analyse et études (Ecoles du Monde)    -    Auteur : mustapha rodvane - Maroc


5336995 visiteurs depuis 2007-04-21
dernière mise à jour : 2021-11-09

Blogs / Pages perso  -  Etudiants du Monde / Students of the World
Etudiants du Monde >> Sites Perso / Blogs >> Ecoles du Monde >> Blog #4506
Crée ton propre blog (gratuit) !

Espace réservé à l'auteur du site
Mot de passe :
Mot de passe oublié ? - unpublish