FAUNE ET FLORE DU DEVONIEN
Dans les mers côtières peu profondes se développent d'importants récifs coralliens, où s'épanouit une faune diversifiée de brachiopodes, d'éponges et de mollusques céphalopodes à coquille enroulée, les nautiloïdes (parents lointains des nautiles actuels). Dans les cours d'eau, les ostracodermes, vertébrés sans mâchoires à allure de poissons, sont activement chassés par des requins primitifs et des poissons cuirassés à mâchoires, les placodermes, grands prédateurs du milieu marin, certains mesurant jusqu'à 6 m de long. De nombreux autres groupes de poissons marins se diversifient au dévonien, parmi lesquels les dipneustes (poissons pulmonés). Les pandérichtides, un autre groupe de poissons dotés, comme les dipneustes, de nageoires à lobes, donnent naissance aux premiers vertébrés à respiration aérienne.
À la fin du dévonien, ces tous premiers amphibiens, tels Ichthyostega, peuvent s'aventurer sur les berges des lacs et des cours d'eau, mais restent encore largement inféodés au milieu aquatique — les premiers vrais tétrapodes terrestres n'apparaîtront qu'au début de la période suivante, le carbonifère. En revanche, les arthropodes terrestres (acariens, araignées et scorpions primitifs) sont déjà abondants. La flore connaît une évolution très rapide. Au milieu du dévonien, il y a 390 millions d'années, apparaissent les premières plantes dotées de vaisseaux conducteur de sève, les rhyniophytes, qui ne dépassent guère 30 cm de haut. Quinze millions d'années plus tard, des forêts de lycopodes de 10 m de haut s'étendent déjà sur les continents.
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