Sciences, Technologie
ma collection de météorites


Les météorites sont des objets naturels venant de l'espace et atteignant la Terre. Bien qu'elles aient été signalées dès l'Antiquité, la première des chutes de pierres bien observée, et dont il existe encore des échantillons, est celle qui est survenue le 16 novembre 1492, à Ensisheim en Alsace, mais l'origine extraterrestre des météorites n'a été acceptée par la communauté scientifique qu'en 1803 après l'averse de pierres de L'Aigle (Orne), où l'Académie des sciences délégua une commission d'enquête dirigée par Jean-Baptiste Biot.L'étude des météorites présente un grand intérêt : jusqu'au vol Apollo-11, on ne connaissait pas d'autre matériau extraterrestre. Il existe dans le monde environ quarante tonnes de matériau provenant de chutes observées, une quantité très supérieure provenant d'échantillons ramassés sur Terre mais dont on ne connaît pas les circonstances de chute ; tous les ans, on recueille en moyenne les produits de quatre chutes nouvelles. Ces météorites semblent toutes très anciennes : elles se seraient formées il y a 4,55 milliards d'années (échantillons terrestres les plus anciens : 3,6 milliards d'années ; lunaires : 4,3 milliards d'années), et certaines ont peu évolué depuis cette époque reculée, apportant des données précieuses sur la composition du système solaire dans ses parties condensées.


voici un appercu de ma collection



comme autre impact Français il y a celui de Ensisheim, une météorite mythique classée chondrite LL6, amphoterite, brèche polymicte, tombée le 16 novembre 1492 vers 11h30 du matin. Considérée comme objet divin, puisque tombée du ciel, l'empereur Maximilien d'Autriche arrivé sur place quelques semaines plus tard, la fit suspendre dans le chœur de l'église.

Photo : http://www.meteorite-times.com





coupe d'une Meteorite Lunaire (collection de l'auteur)


(metéorite chondrite H4, collection de l'auteur)


En ce qui concerne la Belgique, les trois occurrences certifiées sont des chondrites à olivine et hypersthène du type L6:

·Tourinnes-la-Grosse ((Bauvechain) est tombée le 7 décembre 1863 à 11h30. Une partie de la masse se disloqua sur les pavés de la route, tandis qu'un bloc intact de 6 kg fut retrouvé peu après dans un bois situé à quelques centaines de mètres. La chronique de l'époque note que le bruit assourdissant qui accompagna la chute fut perçu jusqu'à Charleroi. 6 fragments totalisant 177 g figurent dans la collection de l'Institut Royal des sciences Naturelles de Belgique .

·Lesve ((Profondville) est tombée dans un verger de la commune le 12 avril 1896 et faillit tuer le fils du propriétaire dans sa chute. Il s'agissait également d'une chondrite à olivine et hypersthène ayant la forme d'une masse allongée de 20 x 8 cm et pesant 2 kg. Le Muséum des sciences Naturelles de Belgique dispose d'une pièce unique de 727 grammes.

·Sint-Denijs-Westrem (Gent), est la chute la plus ancienne (7 juin 1855), mais aucune pièce n'était signalée dans une collection belge. Ce n'est que tout récemment (2001) que l'IRSNB a pu se procurer un fragment de 20 grammes, obtenu par échange avec le Musée d'Histoire naturelle de Vienne.

La collection de l'IRSNB possède aussi quelques fragments, totalisant plus d'un kilo, de la météorite de Bettrechies (ou du Hainaut). L'impact a eu lieu le 26 novembre 1934 sur la commune française de Bettrechies (département du Nord) mais il aurait suffi de quelques dizaines de mètres pour que cette météorite à chondrite à olivine tombe en territoire belge ...



Ces météorites LL3 contiennent du carbone, l'un des composants de base de la vie. (collection de l'auteur)



Cratères d'impacts et astroblèmes

Les météoites et les astéroïdes de grande taille qui frappent le sol d'une planète avec violence vont, sous l'effet du choc, peuvent ceuser des cratères. Au moment du choc, les roches de la zone d'impact sont soumises à une pression très élevée qui se propage dans le sol sous la forme d'une onde de choc. Une fois l'onde passée, le sol comprimé se détend et comme rien ne l'empêche plus de se déplacer vers le haut, du matériel est éjecté hors du site d'impact et il y a formation d'un cratère. Fait intéressant, l'onde de choc a toujours une forme sphérique et ce, même si le corps céleste qui l'a produite est de forme irrégulière et même s'il a heurté le sol obliquement. Comme l'intersection de deux sphères (l'onde de choc et la planète) donne toujours un cercle, les cratères d'impact ont par conséquent presque toujours une forme circulaire.

L’astroblème de Rochechouart-Chassenon (entre la Haute-Vienne et la Charente, France), aussi surnommé la météorite de Rochechouart, est un ensemble de marques laissées par l'impact d'un astéroïde tombé il y a environ 214 millions d'années.

Un astéroïde d'un kilomètre et demi de diamètre percute la Terre à une vitesse d'environ 20 kilomètres par seconde, au lieu-dit de La Judie, dans la commune de Pressignac en Charente. Il laisse un cratère d'au moins 21 kilomètres de diamètre, et ravage tout à plus de 100 kilomètres à la ronde. Des éjectas retombent à plus de 450 kilomètres de là. L'impact modifie également les roches du sous-sol sur plus de 5 kilomètres de profondeur.

Des études montrent que la taille d'un cratère d'impact est en général vingt fois supérieure à celui de la météorite qui l'a produit. Ainsi, plus un corps céleste est gros, plus le cratère qu'il produit est grand et d'apparence complexe. Les petites météorites, par exemple, creusent des cratères simples, en forme de bol.


(fragment de brèche d'impact de Rochechoir, collection de l'auteur)

L’astroblème de Rochechouart-Chassenon (entre la Haute-Vienne et la Charente, France), aussi surnommé la météorite de Rochechouart, est un ensemble de marques laissées par l'impact d'un astéroïde tombé il y a environ 214 millions d'années.

Un astéroïde d'un kilomètre et demi de diamètre percute la Terre à une vitesse d'environ 20 kilomètres par seconde, au lieu-dit de La Judie, dans la commune de Pressignac en Charente. Il laisse un cratère d'au moins 21 kilomètres de diamètre, et ravage tout à plus de 100 kilomètres à la ronde. Des éjectas retombent à plus de 450 kilomètres de là. L'impact modifie également les roches du sous-sol sur plus de 5 kilomètres de profondeur.

Des études montrent que la taille d'un cratère d'impact est en général vingt fois supérieure à celui de la météorite qui l'a produit. Ainsi, plus un corps céleste est gros, plus le cratère qu'il produit est grand et d'apparence complexe. Les petites météorites, par exemple, creusent des cratères simples, en forme de bol.


(l'énorme impact visible sur Mimas, une lune de saturne)

Les scientifiques ont longtemps pensé que les corps célestes de la ceinture d'astéroïdes étaient les fragments d'une planète unique qui s'était formée entre Mars et Jupiter. Aujourd'hui, la majorité s'accorde pour dire que la très grande force de gravité de Jupiter a empêché la formation d'une telle planète et que seuls de petits planétoïdes ont pu se former. Des géologues ont montré qu'il faut jusqu'à 70 planétoïdes pour expliquer les variations chimiques observées parmi toutes les météorites répertoriées. Ces planétoïdes, qui se déplaçaient dans l'espace suivant des orbites voisines, ont fini au fil du temps par entrer en collision les uns avec les autres. Ils se sont alors cassés en morceaux plus petits pour former la ceinture d'astéroïdes à l'origine des météorites ce qui nous donne une grande diversité de spécimens.

L'étude des météorites permet de mieux connaitre les différents mécanismes de la formation de notre système solaire.
Il est notamment intéressant de constater que les différents minéraux présents dans une chondrite (issue d'un corps parent non différencié) sont identiques à ceux que l'on peut trouver sur une planète (corps différencié) comme la Terre. En effet, si l'on écrase un fragment de chondrite jusqu'à le réduire en poudre, puis si on approche un aimant afin de séparer les particules magnétiques de celles qui ne le sont pas, on obtient d'une part les particules de fer/nickel constituant le noyau d'une planète similaire a la nôtre et d'autre part principalement des silicates identiques à ceux présents dans le manteau et la croûte terrestres. Cette petite expérience a conduit les scientifiques à appronfondir le sujet et notamment à mieux expliquer le phénomène de différenciation dont il a été question plus haut.



La planète la plus proche du Soleil est Mercure, suivie de Vénus, de la Terre, de Mars et de Jupiter. Entre Mars et Jupiter, se trouve une multitude de corps célestes de différentes tailles qui forment une ceinture autour du Soleil: ce sont les astéroïdes. Les astronomes estiment qu'on retrouve dans la ceinture environ 100 000 corps célestes de plus de 1 km (des astéroïdes); de ce nombre, seulement 1 150 auraient un diamètre supérieur à 30 km. Le plus gros, c'est Cérès,il fait 933 km de diamètre; les plus petits ont la taille de météoroïdes (moins de 1 km) et de poussières. Le nombre de météorites plus petites est bien sur inconnu.
La plupart des chutes de météorites enregistrées sur la terre sont des chondrites. on pense que la plupart de ces météorites proviennent de la ceinture d'astéroïdes. celles si sont arrivés dans notre athmosphère suite à la collision avec un autre corps céleste de la ceinture ou aidé par la force de gravité de Jupiter, la planète géante voisine de la nôtre.



(vue de la croute de fusion, meteorite L6 Jalu lybie, collection de l'auteur)


(vue en coupe, meteorite L6 Jalu lybie, collection de l'auteur)


(vue en coupe d'une Pallasite, collection de l'auteur)

Un autre exemple intéressant concerne une partie des chondrites dites carbonées, qui sont soupçonnées provenir non pas d'astéroïdes mais de noyaux de comètes. Ces météorites contiennent des acides aminés qui sont les « briques » élémentaires de la vie et semblent confirmer (si leur origine est bien prouvée) que la Terre a régulièrement rencontré des comètes sur son chemin, qui pourraient être à l'origine de la vie sur notre planète. c'est ce que nous appelons la "Panspermie" que nous pouvos traduite par "ensemencement originel"

Un dernier exemple pour finir, avec les rarissimes météorites martiennes et lunaires. Les premières permettent aux scientifiques de commencer à mieux connaitre la géologie martienne avant même que des échantillons n'aient été rapportés depuis cette planète, ce qui est possible grâce à des programmes de recherche terrestres , Les connaissances acquises grâce à ces très rares météorites peuvent aider ces mêmes scientifiques dans leurs recherches comparatives avec les échantillons directement récupérés sur Mars. Quant aux météorites d'origines lunaires, elles donnent l'occasion aux scientifiques n'ayant pas à leur disposition des échantillons rapportés par les missions Apollo de travailler sur l'histoire de la formation de notre satellite.

Une hypothèse retenue de plus en plus sérieusement serait que la Lune proviendrait de la collision entre la Terre et un astre de la taille de Mars (appelé Théia), qui aurait arraché et projeté hors du sol terrestre les fruits de cette rencontre. L'énergie phénoménale libérée lors de l'impact aurait permis aux éjectas de quitter la Terre, une bonne partie restant cependant en orbite autour de celle-ci et se réaccrétant pour former la Lune. Il s'agirait alors de la plus grosse météorite ayant jamais croisé la Terre, donnant naissance à notre satellite mais cela ne rete que des hypothèses .

Comme vous savez les météorites sont des pierres d'origine extraterrestre qui sont tombées à la surface de la Terre. Certaines sont sur la Terre depuis des milliers d'années, mais savez vous qu'il en tombe régulièrement. Lorsqu'on observe une météorite qui traverse l'atmosphère terrestre et qu'on la récupère suite à ces observations, il s'agit d'une chute. Lorsqu'on trouve une météorite dont la chute est passée inaperçue, il s'agit d'une découverte. Les météorites sont nommées en fonction de l'endroit de leur chute ou de leur découverte. On a identifié plus de 25 000 météorites autour du monde : 18 000 proviennent de l'Antarctique et quelques milliers d'entre elles des déserts d'Afrique et d'Asie.


(Tectite ou verre météoritique, collection de l'auteur)

On se demande souvent à quel moment et à quel endroit tombent les météorites, où peut-on les trouver, quelle est leur origine et à quoi ressemblent-elles? Elles sont toutes radicalement différentes des roches provenant de la Terre. Généralement, les échantillons envoyés pour être identifiés, même lorsqu'ils sont envoyés par des scientifiques, sont de " fausses météorites " c.-à-d. des roches ou des minéraux terrestres, des scories, des métaux, des alliages ou du ciment fabriqués par l'homme, objets qui n'ont rien à voir avec des météorites. On a identifié moins de 60 météorites au Canada. Trois chutes ont eu lieu depuis 1994, l'une au lac Tagish en Colombie-Britannique, le 18 janvier 2000, l'une à Kitchener en Ontario, le 12 juillet 1998, et l'une à Saint-Robert au Québec, le 14 juin 1994....etc

Les météorites sont probablement issues de regroupements de fragments, on appelle cela des météoroïdes, qui résultent de collisions entre des objets plus gros. Les orbites calculées pour plusieurs des chutes englobent la ceinture des astéroïdes. Il est possible que l'origine des météorites dans l'espace et dans le temps soit différente. Environ 20 météorites proviennent de la Lune et les données pétrologiques et isotopiques indiquent clairement qu'un nombre égal de météorites proviennent de Mars, et qu'il s'agit de fragments qui se sont détachés de la surface de cette planète lors d'impacts.
Aussi on a aussi suggéré l'existence de liens entre d'autres types ou groupes de météorites et des astéroïdes spécifiques, types d'astéroïdes ou comètes, en raison de leur spectre de réflectance et de leur densité. Cependant, la provenance de la majorité des météorites ne peut être établie avec certitude. mais, les météorites sont une source incomparable d'information sur notre système solaire, de son origine jusqu'à nos jours. Certaines contiennent même des grains de minéraux extrasolaires et des composés primaires fabriqués sur d'autres étoiles, qui nous donnent de l'information sur l'origine de l'univers. En l'absence d'exploration spatiale extensive, on peut dire que les météorites sont une source précieuse d'information scientifique qui nous aidera à préparer les futures activités d'exploration..

Les météores isolés ou les pluies de météores ne produisent pas de météorites; leurs fragiles débris de poussière cosmique se désintègrent très haut dans l'atmosphère. Ajoutons que la Terre reçoit plus de 100 tonnes de poussière cosmique par jour. Au contraire des météores, les roches extraterrestres, solides et volumineuses, peuvent résister à la chaleur ardente lors de leur traversée de l'atmosphère et produire des météorites. Celles-ci apparaissent d'abord sous forme de bolides, puis sont ralenties par la friction atmosphérique pour atteindre des vitesses terminales; leur queue brillante disparaît bien avant qu'elles n'atteignent la surface de la Terre. Les bolides, même s'ils semblent tout près, sont habituellement très haut dans l'atmosphère, à 50 km ou plus de l'observateur. Même si un objet d'origine extraterrestre atteint la surface de la Terre, il tombera vraisemblablement dans l'eau (70 p. 100 de la surface de la Terre), ou disparaîtra dans les régions éloignées, recouvertes de forêts, de jungles et de montagnes. On note seulement quelques cas rares où une météorite a atterri à quelques mètres de régions habitées ou a frappé un être humain . Seuls les rares météoroïdes dont la masse excède 100 tonnes ne sont pas ralentis de façon notable par l'atmosphère terrestre et produisent des cratères d'impact. Des impacts plus importants auraient pu bouleverser l'évolution de la vie sur notre planète, mais ils n'auraient pu produire de météorites : l'énergie cinétique est suffisamment grande pour vaporiser entièrement le corps en mouvement et déformer et faire fondre la zone touchée en une fraction de seconde. Le diamètre d'un cratère est habituellement 20 fois plus grand que celui du corps qui a percuté la Terre. Les tectites vitreuses trouvées sur plusieurs continents pourraient résulter de tels impacts, mais elles n'ont ni la composition ni les caractéristiques des météorites, ces tectites sont un mélange de roches metéoritiques et terrestres vitrifiée par le choc d'impact , celle si furent expulsées dans l'atmosphère et retombées sur la terre a l'état de grosses gouttes de verre.




(metéorite L3, collection de l'auteur)

Les météorites se divisent en trois groupes dont l'apparence et les propriétés différent grandement : les météorites pierreuses (aérolithes), les météorites pierreuses ferrifères (sidérolithes) et les météorites métalliques (sidérites). Elles contiennent toutes habituellement des composantes métalliques de fer-nickel (et des traces d'autres métaux) et leur magnétisme varie de faible à élevé. Celles qui sont depuis longtemps sur la surface de la Terre peuvent être méconnaissables à cause de la rouille. Il est parfois nécessaire de procéder à des tests en laboratoire pour confirmer leur identité. Les spécimens sont généralement recouverts d'une croûte de fusion plutôt lisse, de couleur noir mat à brun. La croûte, qu'on retrouve plutôt sur les météorites pierreuses et ferrifères, peut s'écailler partiellement. Les météorites ne contiennent jamais de cavités arrondies et ne sont pas non plus parfaitement rondes et lisses. Pendant leur entrée dans l'atmosphère, seule leur surface est modifiée. La surface des météorites métalliques et ferreuses présente des cratères plutôt que des bosses. Ces météorites rouillent facilement et par conséquent, ils n'ont pas toujours un aspect métallique. Les météorites pierreuses ne présentent pas de protubérances; celles qui ont été altérées par les conditions météorologiques sont oxydées, même sur les surfaces qui ont été abîmées. L'intérieur des météorites pierreuses récentes peut présenter un aspect pierreux blanchâtre, parsemé d'éclats métalliques. Ce type de météorites possèdent une croûte noir ou gris fumée, d'aspect glacé à mat; leurs stries et leurs protubérances permettent de définir leur trajectoire dans les airs.


(très rare fragment de la NWA 1806 (type H3) tombée en afrique du Nord dont la masse totale était de 40gr) (collection de l'auteur)

Les chondrites carbonées vont du gris au noir, certaines ressemblant à du charbon parsemé d'inclusions de silicates. Leur couleur sombre provient des oxydes et des sulfures de fer. Elles contiennent un petit pourcentage de charbon, contenus dans des grains très fins de carbonates, de carbures, de graphite et de diamants et des molécules organiques primitives, détectables principalement lors d'analyses isotopiques. Ces météorites pourraient avoir joué un rôle biologique important en fournissant les premiers éléments à l'origine de la vie. Elles sont probablement issues de noyaux de comètes ou d'astéroïdes riches en glace. Leurs molécules organiques prennent leur origine dans l'espace interstellaire, sous formes de couches superposées à la poussière. L'étude des particules de poussière interplanétaire ou interstellaire est devenue essentielle pour déchiffrer l'origine des météorites et par conséquent, de notre système solaire et de tout ce qu'il contient.

Les météorites pierreuses sont les plus abondantes. Elles ressemblent aux roches qu'on trouve sur la Terre mais leur densité est plus élevée. La plupart d'entre elles, les chondrites, sont constituées de sphères de minéraux silicatés (chondrules) visibles sur les parties abîmées, coupées ou polies, et de grains de métal dispersés. Les chondrites sont les météorites les plus anciennes, les plus primitives et les mieux conservées. Les rares météorites pierreuses sans chondrules sont appelées les achondrites; certains pensent qu'il s'agit de produits fondus issus des chondrites,. En août 1996, les scientifiques de la NASA ont annoncé la découverte de fossiles et d'éléments chimiques issus d'une forme de vie bactérienne, dans une ancienne achondrite provenant de la planète Mars; cependant, d'autres scientifiques ont exprimé leur désaccord. Cette controverse a réveillé l'intérêt pour les missions spatiales vers Mars et la recherche d'eau et de formes de vie sur cette planète, ailleurs dans l'espace et même dans des endroits de la Terre où règnent des conditions extrêmes. Les météorites ferreuses et métalliques sont denses. Elles sont constituées d'un mélange à peu près égal de silicate et de fer et leur forme est souvent irrégulière. On croit qu'il s'agit de matériaux provenant du noyau ou du manteau des planètes formées par des chondrites en fusion.




(metéorite Nantan chinoise de 5kg, collection de l'auteur)


comment déterminer une météorite…

Quels sont les éléments qui permettent d'espérer avoir une chance d'avoir vraiment trouvé une météorite ?

Procédons par élimination, du plus facile à reconnaître au moins facile à apprécier.

1 : - Le caillou réagit à l'aimant plus ou moins fortement. C'est bon signe.

Mais des minéraux terrestres et des métaux terrestres aussi !

2 : - Le caillou présente une très mince croûte de fusion de l'ordre du 1/10ème de mm.

Attention de ne pas confondre avec une croûte d'oxydation (comme par exemple sur les nodules de pyrite)

3 : - La croûte présente des cupules correspondant à de la matière en fusion arrachée lors de la traversée dans l'atmosphère, on appelle cela sur une météorites des regmaglyptes. Cela est déjà plus intéressant.

Bien que certains métaux résidus de fonderies puissent montrer des signes plus ou moins ressemblants.

4 : - Les regmaglyptes sont orientés
5 : - La pierre est elle orientée avec un bouclier frontal et une surface plus tumultueuse à l'arrière ?

6 : - Observe t-on de petites billes (les chondres) sur la cassure de la pierre ?

Attention les oolithes pourraient prêter à confusion (mais elles ne présentent pas de croûte)

7 : - Sur une plaque polie, pouvez-vous mettre en évidence des petites "flaques" métalliques ?

8 : - Après avoir poli une plaque métallique, puis l'avoir attaquée à l'acide nitrique, voit on apparaître des figures de Widmanstätten (bandes de largeurs diverses qui s'entrecroisent) ?

9 : - Si vous avez pu calculer la densité de l'échantillon et avez vous trouvé : 7,85 à 7,77 ou 4,6 à 4,9 ou 3,23 à 3,66 ?


Si tout cela se dessine… alors…

Vous avez peut-être une sidérite ou une sidérolite ou une météorite pierreuse !
Les météorites sont, en tout premier lieu, divisées en trois variétés :

- Les météorites pierreuses nommées également "aérolithes" ( 92% des Météorites )
- Les météorites métalliques nommées également "sidérites" ( 6% des Météorites )
- Les météorites metallo-pierreuses nommées "mixtes" ou "sidérolithes" ( 2% des Météorites )

Suivant la présence ou l'absence de ''Chondres'' et après diverses analyses minéralogiques, chimiques et isotopiques, les minéralogistes classent les météorites en différents types ( exemple : Chondrites carbonées ), groupes ( exemple : CK ) et sous groupes ( exemple : CK4 ).

La majorité des achondrites (sans chondres) proviennent de la croûte d'astéroïdes différenciés. Trois types d'achondrite se distinguent cependant des autres. Elles sont regroupées sous l'appellation SNC, initiales de météorites très spéciales tombées à Shergotty (Inde), à Nakhla (Égypte) et à Chassigny (France). Ces météorites proviennent de la planète Mars.


Environ 80% des météorites sont de type chondrite ordinaire ( aérolithes ).
Environ 8% des météorites sont de type achondrite ( aérolithes ).
Environ 4% des météorites sont de type chondrite carbonée ( aérolithes ).
Environ 6% des météorites sont de type métallique ( sidérites ).
Environ 2% des météorites sont de type metallo-pierreuses ( sidérolithes ).

CC : CHONDRITES CARBONEES
Ce sont les météorites les plus primitives, voisines de la nébuleuse présolaire. ''Primitive'' ne veut pas dire plus vieille, mais signifie simplement que ces météorites sont les moins métamorphosées depuis leur formation dans la nébuleuse Solaire.
Météorites non différenciées, elles sont en général constituées de 40% d'olivine, 30% de pyroxène, 10% de plagioclase, du carbone, de l'oxygène, de l'azote et de l'hydrogène.
Elles ne contiennent pas ou très peu de fer métal.
Ces chondrites sont divisées en 6 groupes établis sur 6 chutes servant de référence.

CI1, groupe Ivuna
du nom de la météorite d'IVUNA tombée le 16/12/1938 en TANZANIE
3 à 5% de carbone, 20% eau, silicates hydratés, magnétite, sulfures, acides aminés, composés organiques.
Pas de chondre visible, densité de 2,5 à 2,9.


CM2, groupe Mighei
du nom de la météorite de MIGHEI tombée le 18/06/1889 en UKRAINE
0,6 à 2,9% de carbone, 13% eau, débris d'olivine et de pyroxène.
Chondres visibles, densité de 3,4 à 3,8.


CR2, groupe Renazzo
du nom de la météorite de RENAZZO tombée en 1824 en ITALIE


CO3, groupe Ornans
du nom de la météorite d'ORNANS tombée le 11/07/1868 en FRANCE
0,21 à 1% de carbone, inférieur à 1% eau.
densité de 3,4 à 3,8.


(meteorite CO3.5/3.6 de Norvège)(collection de l'auteur)



(Météorite carbonée CV3, collection de l'auteur)
du nom de la météorite de VIGARANO tombée le 22/01/1910 en ITALIE
CK4 à CK6, groupe Karoonda
du nom de la météorite de KAROONDA tombée en 1930 en AUSTRALIE

EC : CHONDRITES A ENSTATITE
Météorites non différenciées, elles sont en général constituées de pyroxène et de plagioclase. Elles renferment également du quartz, de la tridymite, de la cristobalite, du soufre et divers minéraux rares.
Ces chondrites sont divisées en 2 groupes établis sur la teneur en fer.
EH3 à EH5, groupe EH taux en fer pouvant atteindre 35%
EL3 à EL6, groupe EL t
aux en fer inférieur à 12%

OC : CHONDRITE ORDINAIRE
Météorites non différenciées, elles représentent environ 80% des chutes.
Elles sont en général constituées d'olivine, de clinopyroxène, de plagioclase, de bronzite, de kamacite, de taénite, de troilite et autres composants en quantité minimale.
Ces chondrites sont divisées en 3 groupes établis sur la teneur en métal libre
à H4, H5, H6, groupe H


(une chondrite H5, collection de l'auteur)


très rares fragments de la météorite H6 Rammya (chute : maroc 1996, masse totale 2,48kg) collection de l'auteur.



chondrite à bronzite et olivine.
Haute teneur en métal libre ( de 12 à 21% ).
densité de 3,4 à 3,6. (collection de l'auteur)


L à L5, L6, groupe L
chondrite à hypersthène et olivine.
Faible teneur en métal libre ( de 7 à 12% ).
densité de 3,6 à 3,9.


(coupe d'une météorite LL4 du Mexique, collection de l'auteur)

LL à LL6, groupe LL
chondrite à olivine ( environ 30% ).
Très faible teneur en métal libre ( inférieur à 7% )
métal riche en nickel et cobalt.


(un fragment de Rumururite, collection de l'auteur)

U, chondrite ordinaire non classée
en attente de classement.

KC : CHONDRITE KAKANGARI
Météorites non différenciées.

K3, groupe Kakangari
du nom de la météorite de KAKANGARI tombée en INDE en 1890.

PA : A CHONDRITE PRIMITIVE
Météorites non différenciées.

ACAP, Acapulcoites
du nom de la météorite ACAPULCO tombée au MEXIQUE en 1976. Groupe également nommé AL

ABRA, Brachinites
du nom de la météorite BRACHINA tombée en AUSTRALIE en 1974

AWIN, Winonaites
du nom de la météorite WINONA tombée en ARIZONA en 1928

R4 Rumurutite
très rare chondrite contenant de l'orthopyroxene laths, de la pyrrhotite et olivine (~Fa15) et orthopyroxene (Fs12.5Wo0.3),


(Météorite Aubrite, collection de l'Auteur)

AC : ACHONDRITE
Météorites différenciées, les achondrites représentent 8% des chutes totales.
Elles sont pauvre en métal et sont en général constituées de pyroxène, de plagioclase, augite et pigeonite.
Ces chondrites sont divisées en 12 groupes établis sur la teneur en CALCIUM ( de 0 à 25% ).

ANGR, Angrites
Achondrite riche en calcium ( plus de 5% ).
Riche en pyroxène calcique titanifère ( 90% d'augite )
composée également de troilite et d'olivine.

AUBR, Aubrites
Achondrite sans calcium.
Météorite constituée de silice et de magnésie, riche en enstatite .
densité de 3,2.


(meteorite Aubrite al-haggounia-001 de 238grammes , collection de l'auteur



(coupe vue au microscope d'une météorite Martienne Chassignite.


Diogénite, collection de l'auteur)


ADIO, Diogenites
Achondrite pauvre en calcium ( moins de 3% ).
Météorite à hypersthène, pyroxène contenant du fer et divers minéraux
densité de 3,3 à 3,4.


(vue d'un fragment de météorite Eucrite pyroxenes (60%) and plagioclase (30%) collection de l'auteur)



(coupe d'une howardite, collection de l'auteur)




(coupe d'une meteorite Martienne de type shergottite, collection de l'auteur)

ANAK, Nakhlites ( SNC )
météorite riche calcium.
Composée essentiellement d'augite, plus quelques éléments oxydés et minéraux hydratés.
Météorite supposée provenir de MARS.

ASHE, Shergottites ( SNC )
météorite riche calcium.
Roche basaltique composée essentiellement de pyroxène et de plagioclase, plus quelques éléments oxydés et minéraux hydratés.
Météorite supposée provenir de MARS.


(fragment d'uréilite, collection de l'auteur)

AURE, Ureilites
AURE-P, Ureilites Polymictes
Achondrite pauvre en calcium ( moins de 3% ).
Météorite à olivine et pigeonite contenant du ferro nickel, du clinopyroxène.et quelques fois du diamant.
densité de 3,3 .


(une coupe de pallasite, collection de l'auteur)

SI : SIDEROLITHE ( Métallique - Pierreuse )
Météorites différenciées, les sidérolithes représentent 2% des chutes totales.
Elles sont riche en métal ( ferro nickel ) et silicates.
Ces chondrites sont divisées en 2 groupes .

MES, Mésosidérites
mélange de ferro nickel avec deux silicates : pyroxène et plagioclase.

PAL, Pallasites
mélange de ferro nickel avec des grains d'olivine cristallisés.
PX PAL
sous-groupe de pallasite : Pyroxène
ES PAL
sous-groupe de pallasite : Eagle Station



(sidérite, collection de l'auteur)

CR CL, CR
apparentée au clan des chondrites

IR : SIDERITES ( Métallique )
Météorites différenciées, les sidérites représentent 6% des chutes totales.
Elles sont essentiellement composées de fer avec un faible pourcentage de nickel. Elles contiennent des traces de chrome, d'iridium, de phosphore, de gallium et de carbone.

Elles contiennent parfois des inclusions comme par exemple du diamant. Autour du Météor Crater, en Arizona, on a retrouvé des spécimens de la météorite de ''Canyon Diablo'' contenant des inclusions de diamant pouvant atteindre 10 centimètres de diamètre.
On distingue, parmi les sidérites, trois classes distinctes, attribuées en fonction de leur structure cristalline et le pourcentage de nickel. Ce pourcentage de nickel n'ayant jamais été trouvé inférieur à 5%.

HEXAEDRITES
de 5 à 6% de nickel.
Souvent dépourvues de stries après l'attaque à l'acide, certaines présentent tout de même des lignes parallèles, appelées lignes de NEUMANN.

OCTAEDRITES
de 7 à 15% de nickel.
Figures de WIDMANSTATTEN visibles, après attaque à l'acide. Ce sont les sidérites les plus nombreuses. La structure des sidérites comprenant en moyenne plus de 6% de nickel est: l'octaèdre. Lorsqu'on attaque une tranche polie d'octaédrite à l'acide on fait apparaître quatre systèmes de bandes de kamacite dévellopées parallèlement aux faces de l'octaèdre et bordées par la taénite. Cette texture particulière des octaédrites, appelée figure de Widmanstatten, s'explique bien par l'étude du refroidissement du système fer-nickel. Les figures de Widmanstatten sont donc des bandes qui se croisent suivant deux, trois ou plusieurs directions.


(Classe:IIICD-AN, Octaèdrite Provenance: Nullabor Plain, Australie, collection de l'auteur)



(meteorite " canyon Diablo " une octaedrite tombée en 1891, specimen de 36,4gr collection de l'auteur)



(coupe d'une météorite Nantan oxydée, collection de l'auteur)


ATAXITES
supérieur à 15%
Figures de WIDMANSTATTEN non visibles à l'oeil nu, après attaque à l'acide.
Ces Météorites sont divisées en plusieurs groupes, suivant le taux d'éléments qu'elles contiennent par rapport au pourcentage de nickel. Ces éléments sont le germanium, le gallium et l'iridium.

IA à IC, groupe I
IIA à IIF, groupe II
IIIA à IIIF, groupe III
IVA à IVB, groupe IV



(fragment de Nantan de 3,5kg , collection de l'auteur)

La Météorite de Nantan, type IIICD :

tombée sur la Terre en 1516 et découverte près de la ville de Lihu, dans la province de Guanxi, en Chine (25,6 degrés nord et 107,42 degrés est). La surface de la météorite de Nantan est noire et caractérisée par la présence de petits trous de forme angulaire ou ronde. Exposée à un climat humide et dans une végétation dense, cette surface vire à la couleur marron et se lisse naturellement.

La composition minérale de la météorite de Nantan comprend essentiellement : kamacite, taenite, puis, en quantité moins importante, plessite, scheribersite, triolite, graphite, spherlite, sideroferrite, dyslite, cliftonite et lawrencite. Sa composition chimique est la suivante : fer (Fe) 92,35 %, nickel (Ni) 6,96 %, appartenant au type IIICD de la siderite conformément, entre autres, à la classification d’éléments de Wasson. D’autres éléments ont été détectés à l’état de traces, comme le carbone (C), le cuivre
(Cu), le cobalt (Co), le soufre (S), le phosphore (P), le chrome (Cr), le gallium (Ga), le germanium (Ge), l’arsenic (As), l’antimoine (Sb), le tungstène (W), le rhénium (Re), l’iridium (Ir), l’or (Au), le ruthénium (Ru), le palladium (Pd), l’osmium (Os), le praséodyme (Pr) et le manganèse (Mn), l’argent (Ag), le cadmium (Cd).



les figures de WIDMANSTÄTTEN

Le test de l'acide nitrique est important pour déterminer si vous avez en votre possession une météorite ferreuse. Si après avoir effectué une attaque à l'acide nitrique sur une partie polie de l'objet ferreux, vous observez sur la surface les figures de WIDMANSTÄTTEN, c'est qu'il est certain qu'il s'agit d'une météorite ferreuse. Attention, le fait de ne pas voir les figures caractéristiques de WIDMANSTÄTTEN, malgré l'attaque à l'acide, ne signifie en aucun cas que l'objet n'est pas une météorite...

Comment effectuer cette opération ?
Attention, cette opération comporte des risques notoires de brûlures à l'acide, si elle n'est pas effectuée avec précautions et dans l'ordre exacte indiquée ci dessous :

1) Travailler dans un endroit ventilé, enfiler une paire de gant en plastique et porter une paire de lunettes pour protéger les yeux en cas de projections d'acide. Pour plus de sécurité, se munir d'un masque filtrant pour éviter d'inhaler les vapeurs toxiques.
2) Découper une partie d'environ 10 cm de diamètre et de quelques millimètres d'épaisseur de l'objet à tester. Bien polir la surface.
3) Verser dans un récipient en verre 10 cm3 d'alcool à 90°, puis ajouter 10 cm3 d'acide nitrique. Veiller à bien respecter cet ordre de mélange : alcool puis acide. Dans le cas contraire, des risques de projections d'acides sont à craindre.
4) Enduire à l'aide d'un coton, toute la surface polie, avec la solution préparée précédemment. Eviter de respirer les vapeurs acides qui se dégagent avec la réaction. Laisser agir cinq minutes puis rincer abondamment à l'eau claire.
5) Mettre l'échantillon dans un nouveau récipient rempli d'alcool à 90°, pendant 1 heure environ. Puis le sécher.
6) Introduire l'échantillon dans un four et le chauffer pendant 1 heure à 110°Celcius.
7) Au bout d'une heure, retirer l'échantillon en prenant soin de ne pas se brûler, laisser refroidir et parfaire la présentation en vernissant la surface.

sources : collection perso, les meteorites.bw, geopolis, meteorite.fr , wikipedia, IRSNB, EDM

des autres photos viendrons complèter le dossier...

edit: database meteorites : database sur les météorites

Merci beaucoup d'avoir visité mon blog et ma collection....

Ma collection a bien évoluée je poserais prochainement de nouvelles météorites.



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